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Le reporter cache les évènements



Philippe Rochot répond aux questions des lycéens de Jeanne d'Arc Bayeux



Philippe Rochot, interrogé par les élèves du lycée Jeanne d’Arc de Bayeux, donne son avis sur l’évolution du métier de correspondant de guerre.


Depuis quelques années les correspondants britanniques et américains se mettent de plus en plus souvent en scène dans les conflits. Le reporter casqué, vêtu d’un gilet pare-balle, face camera se montre et la réalité du conflit est en arrière-plan.

Selon Philippe Rochot cette tendance est « de trop ». Elle est nuisible à la compréhension de l’actualité.

Certes, il importe que le journaliste apparaisse à l’image. C’est la « signature du reporter», explique Philippe Rochot. Cela montre qu’il ne s’agit pas d’un reportage acheté à une banque d’images mais bien le travail du correspondant.


Le modèle français s’oppose au modèle britannique


Les journalistes français ont pour habitude de couvrir les évènements avec une équipe légère composée de deux personnes. Les américains et les britanniques ont plutôt tendance à scénariser leur reportage. Ils sont nombreux sur le terrain et, surtout, ils se montrent. Certaines équipes américaines (comme celles qui travaillent pour la chaine CNN) ont même des réalisateurs. Le journaliste est donc secondaire. Ce qui est dommage, selon Philippe Rochot, c’est que cette pratique a tendance à s’étendre aussi dans les rédactions françaises.

Il reste cependant confiant sur les pratiques des journalistes français. Une équipe légère permet de recueillir plus d’informations. Elle permet également de se faufiler un peu partout, ce qu’une équipe lourde ne peut pas faire.

L’évolution du matériel et des formations a largement réduit le nombre de personnes sur le terrain. Lorsque Philippe Rochot a débuté, une équipe TV était composée de quatre personnes : un cameraman, un éclairagiste, un preneur de son et un journaliste. Petit à petit l’éclairagiste a été remplacé par un monteur. Avec l’arrivé de la vidéo, l’équipe s’est réduite à deux personnes : un cameraman et un journaliste.

Philippe Rochot reconnait qu’idéalement il préfère travailler seul. Ainsi, les témoignages sont plus sincères et spontanés. Sa préoccupation sur le terrain est toujours d’aller au plus près des populations.


A venir. Une vidéo de la rencontre de Philippe Rochot avec les lycéens de Jeanne d'Arc ...

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