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Jérôme Delay, un grand reporter

  • Tristan D. et Germain C.
  • 4 oct. 2016
  • 3 min de lecture

Tristan et Germain pour la classe labellisée

Lundi après-midi, les lycéens de Jeanne d'Arc, dans le cadre du Prix Bayeux-Calvados ont pu rencontrer après le visionnage des reportages télés Jérôme Delay, grand reporter à l'AP.

La classe labellisée l'a interviewer.

Questions à Jérôme Delay

Vos reportages sont-ils des commandes ou des envies spontanées ?

Les reportages sont des commandes, mais il faut savoir que je suis responsable de la photo sur l’Afrique donc je gère un budget, je dois choisir les éléments que nous allons couvrir, sur lesquels nous allons dépenser de l’argent. En tant qu’agencier, que salarié de l’agence, je ne fais pas beaucoup de commandes, cela m’est arrivé pour

« Le monde », « Le point », qu’on me demande de travailler sur un sujet ; cela ne me pose pas de problèmes, mais en général mon travail c’est non seulement de faire des photos mais c’est aussi de suivre ce qu’il se passe, de suivre l’actualité pour pouvoir anticiper et être sur place quand il se passe quelque chose.

Choisissez-vous vos photos publiées ou avez-vous des contraintes ?

Je choisis mes photos parce que je suis seul sur le terrain et je fais ce qu’on appelle un « éditing », une sélection d’images du jour que j’envoie par internet mais s’il n’y a pas de connexion, j’envoie ça par satellite à notre bureau de Londres qui ensuite disperse les images à tous les clients de l’agence du monde entier. Je ne travaille pas avec un éditeur, je ne donne pas mes images à quelqu’un qui va choisir ; c’est moi qui choisis sur le terrain effectivement ce qui va être diffusé. Quant à la publication, que ce soit sur internet, dans un journal ou dans un magazine, c’est à la charge du journal ou du magazine, je ne le contrôle pas, s’ils veulent utiliser une de mes photos, c’est leur choix ce n’est pas le mien, je ne peux pas les forcer à utiliser une de mes photos.

Où avez-vous appris votre métier ?

Je l’ai appris dans la rue, au fil du temps grâce à des collègues, la technique m’importune, mais j’ai surtout appris à être à l’écoute des gens et être curieux parce que pour le métier de journaliste, la première qualité d’un journaliste c’est la curiosité et si vous devez avoir une qualité, c’est celle-là et ça ne s’apprend pas.

Saviez-vous que vous vouliez devenir reporter de guerre ou est-ce le temps qui vous a décidé à le devenir ?

Je le suis devenu un peu par la force des choses, avant je couvrais de la politique mais ça commençait à m’importuner un peu, je voulais voir comment les décisions prises au niveau politique avaient des effets sur le terrain donc c’est ce qui m’a amené à aller sur le terrain, et on se retrouve facilement catalogué. Moi je me suis mis à faire ce qu’on appelle du « bang-bang » et puis à me retrouver sur toutes les terres de conflits. C’est un peu un choix forcé mais je suis content.

Pour vous, qu’est-ce qu’une bonne photo ?

Une bonne photo, c’est celle que je n’ai pas encore prise. Non sérieusement, une bonne photo c’est une photo qui n’a pas besoin de texte, qui n’a pas besoin d’être racontée, qui se lit toute seule, qui a un impact, qui fait réfléchir et dont les éléments sont tels qu’elle parlera d’elle-même ; « La petite fille au Viêt-Nam » de Nick Ut ,voilà c’est une bonne photo, elle n’a pas besoin d’être décrite, une photo c’est une photo qui reste simple, que l’on comprend très facilement.

Propos recueillis par Germain Cacitti et Tristan Deroo.

Pour écouter l’intégralité de l’entretien, cliquez ici.

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