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Une exposition à la mémoire de Gilles Caron

Il y a 46 ans, le 5 avril 1970, Gilles Caron disparaissait sur une route du Cambodge, contrôlée par les khmers rouges . Son corps n'a jamais été retrouvé.


Photographe de guerre français, Gilles Caron est né en 1939. Après des études de journalisme à Paris, il fait son service militaire en Algérie. en 1959. Parachutiste, il refuse de partir en opération, il y découvre la prison militaire

Autoportrait de Gilles Caron Cliquer sur logo













En 1966, il connaît son premier succès en tant que photographe et fait la une de France Soir sur la l’assassin de Ben Barka.

En 1967, il rejoint l’agence Gamma avec Raymond Depardon . L'agence a été fondée en novembre 1966 par Jean Lattès et d'autre photographes qui imagine une agence dirigée par les photographes

Il réalise plusieurs reportages en Israël, au Viêt Nam, au Biafra, à Londonderry, en Tchécoslovaquie et dans les manifestations parisiennes de mai 1968 et laisse derrière lui près de 600 reportages.

En 1970, il est détenu au Tchad. Le 5 avril de la même année, il disparaît au Cambodge avec deux confrères: Sean Flynn et Dana Stone.

Le livre Scrapbook Gilles Caron, riche en commentaires et en photographies témoigne des différents évènements que Gilles Caron a couverts.


C’est durant notre visite à l’exposition au Musée de la bataille de Normandie que nous avons pu constater l’émotion qui se dégage de ces clichés.









Cette photo de la Guerre du Vietnam prise en décembre 1967.

Qui voit s'opposer les combattants du Viêt-Cong, au soldats du Vietnam Sud et aux Américains.

Gilles Caron photographie les troupes américaines.

Pour prendre ses photographies, le journaliste se retrouvait parfois dans des situations dangereuses.


La précipitation se ressent dans ce cliché.

L’arrivée de l’hélicoptère est impressionnante, l’appareil semble prendre toute la place dans l’image. Ce qui est étonnant, c’est la construction du cliché pris pourtant au milieu du fracas et du chaos. Les lignes de force sont nettement visibles et soulignent le mouvement des soldats vers les hélicoptères. Le spectateur est plongé au cœur de l’action, aux côtés des soldats.

En 1967 Gilles caron couvre la "Guerre des six jours" entre Israël et ses voisin Arabes.

L’armée israélienne vient de triompher face à l’Egypte, et contrôle le canal de Suez: un point stratégique.

Gilles Caron est encore inexpérimenté lorsqu’il couvre ce conflit.

Le magazine Paris Match publiera seize pages avec les clichés du photographe. Ce qui est alors très rare.


Ce reportage connait un vif succès et l’agence Gamma voit alors sa notoriété grandement augmentée.


La lumière mordorée donne à cette photographie des teintes particulièrement belles. Le fait que l’on ne voit pas le visage des soldats, caché par les jumelles donne envie de savoir ce qu’ils observent.

La petite fille sur la photographie est une petite Biafraise, victime de la famine qui sévit au Nigéria en 1968. L’essor du photojournalisme à cette même époque expose largement la misère du Biafra aux populations occidentales.

Durant son reportage, Gilles Caron a été touché par la condition de ces personnes. En effet, il dit : « Tu arrives tout propre, enfin tu es là et tu as une fonction. Tu sais que tu viens là pour faire des photos et tu t’en vas. Ça a quelque chose de terrible. ».

Cette photo nous a beaucoup touchées à cause de l’extrême maigreur de la petite fille. L’expression de son visage reflète son désespoir, voire sa résignation. Ce qui étonne, c’est la dignité qui émane de ce visage légèrement penché.

Cette photographie a été prise lors des émeutes du Bogside, en Irlande du Nord, le 15 août 1969. Le conflit ne dure que deux jours, mais fait 9 morts, 750 blessés, et une centaine de maisons ont été détruites. Lorsque Gilles Caron décide de se rendre en Irlande, il se doutait que les événements seraient intéressants. Il y réalise pas moins de soixante-trois films.

Ce qui interpelle, c’est le mouvement qui se dégage de l’image. Le lanceur semble seul face aux policiers, l’homme se tenant à sa droite est étonnement calme, comme au spectacle.

En mai 1968 se déroule une révolte étudiante en France ainsi que de nombreuses grèves et manifestations. Gilles Caron a couvert l’intégralité de ces événements, photographiant aussi bien du côté des étudiants que du côté des CRS. Ce travail l’a épuisé mais il a pris des clichés couvrant toute la crise.

Ce cliché, pris rue Saint Jacques à Paris le 10 juin 1968, témoigne de la violence qui secouait Paris ces jours-là. La fumée, la hauteur oppressante des bâtiments, la longue perspective de la rue et l’amas difforme qui jonche le sol donnent un côté poignant, impressionnant. Ce drapeau fiché dans ce qui semble être une gouttière, au centre de la rue, ne peut pas manquer de rappeler le tableau de Delacroix, La Liberté guidant le peuple.


Le vernissage, qui a mis à l’honneur le talent de Gilles Caron, a montré l’intérêt du public pour ces photographies

+loin

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