Un scandale révélé au cœur du campus: un gaspillage honteux!
L’article a été publié dans le N°1 du journal en février 2016 : texte revu le 15 mars 2017
Le gaspillage alimentaire est une des causes de la dégradation de notre environnement. Vous! Collégiens, lycéens, professeurs, directeur, vous souciez-vous de notre planète, notre eldorado (de la méduse)?
A notre échelle, nous pouvons nous intéresser aux services de restauration proposés sur le campus. La cantine du collège est assez écologique/ écoresponsable même. Elle s'efforce de limiter le gaspillage alimentaire et doit de toute façon répondre à l’équation prix/quantité/qualité et produit bio.
Les portions sont adaptées et l’utilisation des vérines pour les entrées et les desserts permet de les mesurer avec précision tout en composant des assemblages aux multi-goûts
Il est tout de même important de signaler que les verrines présentées et non consommées sont jetées cause de réglementations d’hygiène.
La cafétéria suivrait-elle le même exemple? La réalité en est bien moins verdoyante qu'il n'y paraît...
Il se trouve d'une part que le gâchis y est plus conséquent. Le pain et la salade restant dans les bacs se voient offrir un aller simple dans l'engloutisseur. Or, d'après la déclaration des droits de la baguette et du bout de pain, il est absolument inadmissible que ces atrocités perdurent de nos jours. Savez-vous combien il faut de litres d'eau pour faire une seule baguette de pain? Beaucoup (de 150 à 330 litres, les sources varient) !
En effet un aliment dans son cycle de fabrication a besoin de beaucoup d’eau, une part de pizza, c’est 159 litres d’eau
La fondation GRACE Communications, spécialisée dans l’information sur le développement durable a publié un rapport indiquant la quantité d’eau utilisée pour la production de quelques- uns de nos aliments http://www.gracelinks.org/
Extrait : le blé absorbe environ 15% de la consommation d’eau de la production agricole totale. Cette consommation d’eau dépend de la variété de pain, du type de céréales utilisé, de l’endroit où elle a été cultivée, et de la méthode de production. Une baguette française de 300g consomme 155 litres d’eau, contre 40 litres pour un Kaiser Brötchen allemand de 60 grammes ou 460 litres pour un pain néerlandais de 750 grammes ».
Ce n'est pas tout! Au moins cinq sacs poubelles sont remplis les jours de crue, ne serait-ce qu'à la cafétéria. Et ce à cause des quantités faramineuses de plastique jetées chaque midi : assiettes, couverts, emballages de sandwich, « box »... Toute cette pollution pourrait être fortement réduite par l'utilisation de couverts en métal et d'assiettes en porcelaine.
« Nous avions acheté de nouveaux couverts en métal, en un mois trois quarts de ceux- ci étaient déjà partis à la poubelle » nous dit M. Traguet, scandalisé.
Un peu de civisme
Un Par exemple, le Vendredi 22 janvier c'était 4410 cm2 de film plastique seulement sur mon sandwich (42x105 cm). Le personnel m'a affirmé que 96 sandwichs furent produits ce jour, cela fait donc 423360 cm2 ce jour- là, soit un énorme gâchis de plus de 42 m2.
Notre responsabilité
Le gaspillage ne vient pas seulement des déchets plastiques. C'est aussi le vôtre. Chaque jour une quantité incroyable d'aliments n'est pas consommée. Ces derniers rejoignent les antres de Mégère, ce gouffre noir, ce tartare écologique, que l'on nomme « poubelle ».
Parfois, plusieurs assiettes de potatœs sont gaspillées. D'autres jours, plusieurs sandwiches, des muffins, des tomates, des hot-dogs, et plusieurs fromages blancs sont jetés. Mais aucun de ces gâchis n'égale cet immense désastre du vendredi 4 décembre 2015. Ce jour-là, nos équipes ont pu observer une catastrophe inédite. Plus d'une dizaine de parts de pizza, de sandwiches, des tomates, des yaourts et des fromages blancs furent abandonnés devant leurs yeux et seulement sur le niveau seconde.
Le gâchis est si conséquent, qu'une personne voulant s'enrichir serait richissime !
Il serait donc possible de faire d'immenses économies ou bénéfices rien qu'en grappillant les restes des autres.
Venez manger au « restes-aurant », c’est moins cher et plus nourrissant que de manger à la cafétéria.
Qui pourrait faire ça?
Un petit malin écologiste qui limiterait le gâchis en partageant son repas avec les autres.
Ou un malhonnête qui ne redistribuerait aucun revenu à la cafétéria en et mettrait les bénéfices dans sa poche.
A vous de voir... Quelles actions mener?
Nous pourrions appliquer la règle des 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler. (Limiter notre consommation, la réutiliser, puis la recycler.) Il faut changer les choses! Le self nous prouve qu'il est possible de réduire le gaspillage!
Alors pourquoi laisser prospérer une cafétéria à se faire retourner Greenpeace dans son Rainbow Warrior
Clément LAVENU et Louis-Geoffrey GOUSSET
