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Wrong Elements : un documentaire signé Jonathan Littell

  • LEMAÎTRE Landelin, FERON Etienne
  • 6 oct. 2017
  • 2 min de lecture

Wrong Elements

Ce mardi 3 octobre, nous sommes allés voir « Wrong Elements », au cinéma Le Méliès. Ce film documentaire, réalisé par Jonathan Littell nous présente Geffrey, Nighty, Mike, un groupe d’ami, ainsi que Lapisa. Ils sont à la fois acteurs et victimes de la LRA –L’armée de résistance du Seigneur- qui les a profondément traumatisés. Ils reviennent sur les lieux qui ont marqué leur adolescence. Ils rejouent les scènes quotidiennes qui ont marqué leur vie à la LRA, entre rires et larmes. Aujourd’hui, ils sont amnistiés et sont retournés vivre au milieu de ceux qui ont subi leur violence. Ils demandent un pardon qui ne leur est pas toujours accordé par leur entourage et ils tentent de se reconstruire. Cela peut entrainer des représailles à leur encontre, par exemple, Geffrey a failli être tué. Ils doivent se réinsérer seuls, tenter de gagner un peu d’argent.








La LRA a été créée en opposition au régime autoritaire ougandais par Joseph Kony à la fin des années 80. Il s’agit d’un mouvement présenté comme « chrétien », qui est accusé d’avoir enlevé des adolescents de 12 à 13 ans afin d’en faire des soldats qui sont alors envoyés dans le bush. Ces enfants sont embrigadés à tel point que tuer ne leur paraît plus être un crime. En effet, ils sont dans l’obligation de tuer s’ils ne veulent pas être exécutés. Sur un total de plus de 60 000 enfants-soldats, moins de la moitié sont revenus vivants mais marqués à jamais par ce qu’ils ont vu et ce qu’ils ont fait. Ils ont encore maintenant du mal à se défaire de leur embrigadement. Par exemple, lorsqu’ils voient, à la télé, le procès de Dominic Owgen à la Cour Pénale Internationale, ils considèrent que ce procès ne respecte pas leur ancien chef. Cet homme leur rappelle des souvenirs pas toujours très réjouissants.



Les personnes enlevées par la LRA ont dû commettre des exactions, des meurtres, des pillages. Les femmes ont un sort particulier. En effet, le viol est utilisé comme arme de guerre ; elles sont offertes à des hommes dès leur plus jeune âge et elles subissent leur violence. Dans le film, Lapisa, jeune femme ayant fait partie de la LRA, est profondément traumatisée. Elle se dit tourmentée par des esprits, et fait chaque nuit des cauchemars. Les habitants de son village et ses proches tentent de la désenvoûter en organisant une cérémonie au cours de laquelle une chèvre est sacrifiée.




Ce film est émouvant parce que le réalisateur raconte l’histoire difficile de ces anciens enfants soldats à travers des témoignages poignants. Le passage dans lequel les jeunes embrigadés rejouent les scènes entre rires et larmes crée une confusion pour le spectateur, qui ne comprend pas forcément ce qu’il voit. Cependant, le film adopte un rythme lent, qui s’explique par un besoin de poser le décor, des paysages magnifiques comparables à un paradis luxuriant. Mais en réalité, dans ce paradis s’est déroulé l’enfer. Ce film est très esthétique et très travaillé, que cela soit au niveau des musiques ou des nombreux plans sur la campagne, la forêt, les arbres... Le cadrage et la lumière sont aussi des atouts du film.

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